Cette cabane
relève d'un type morphologique qui est peu courant et dont des
exemplaires sont visibles dans le Vaucluse et dans le Gard. La forme
pyramidale de leur couvrement renvoie peut-être à une période de la fin
du 18e siècle et du début du 19e siècle où l'Egypte pharaonique était à
la mode (la Campagne d'Egypte de Bonaparte n'y étant pas étrangère).
Le corps de
base est carré (au sens où on l'entendait avant le 19e, c'est-à-dire
aussi bien carré que rectangulaire). Entre celui-ci et le couvrement
pyramidal, on note la présence d'une légère retraite, qui a peut-être
eu son utilité au moment de l'édification du couvrement.
Les quatre
faces de la pyramide ne sont pas totalement rectilignes : elles ne le
deviennent qu'à partir de la 4e assise, le bâtisseur ayant commencé
seulement à ce niveau à incliner les pierres de revêtement vers
l'intérieur, ainsi qu'on peut le voir aux arêtes de la pyramide.
Celles-ci sont soignées, alternant boutisses et panneresses d'une face
à l'autre. Un pyramidion en pierre coiffe la pointe de l'édifice.
L'entrée
s'ouvre dans la partie gauche de la façade. Son linteau, une dalle
extraplate, est soulagé par un premier rectangle de décharge formé par
une autre dalle extraplate, elle-même soulagée par un rectangle de
décharge encore plus petit (les vides sont touefois obstrués
actuellement par quelques petites pierres). Une porte en bois fermait
l'édifice.
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